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Cité antique romaine de Mariana à Lucciana

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Publié le 12/10/2017 | Edité il y a 7 ans
Site archeologique mariana Ancienne cite romaine lucciana Ancienne cite romaine Colonnes portique romaine Insula Insulae romaines

Un site chargé d'Histoire

Vestige d'un pilier de la cité antique
Eglise de la canonica et cite antiqueInsulaeAncienne basilique marianaVestiges basilique romaineAbside semi circulaireAncien baptistereCite antique marianaMithraeumEglise canonica marianaVieille photo eglise de la canonica

Le site antique de Mariana - dont le nom vient du général Marius - fut l'objet de plusieurs fouilles archéologiques qui s'étendent sur près d'un siècle. Des vestiges et objets retrouvés sur place (céramique, verrerie) ont révélé la présence d'une colonisation romaine il y a plus de 2000 ans. Il est accolé à l'Eglise de la Canonica - Santa Maria Assunta - en bordure de la D107 à quelques centaines de mètres (à vol d'oiseaux) de l'aéroport de Poretta. Le lieu est ouvert à la visite du public et dispose d'un point d'information à l'entrée.

Cité antique Romaine

Situé sur la commune de Lucciana au sud de Bastia, le site fut investi par une colonie romaine au premier siècle avant l'ère chrétienne sous le commandement de Marius Caius, général romain et consul. De taille relativement petite (une trentaine d'hectares), la cité antique de Mariana - dont l'apogée est atteinte au II et IIIe siècle - fut découverte en 1936 par les archéologues Louis Leschi et Albert Chauvel. Ses vestiges seraient datés entre le IVe et le Ve siècle. La partie restante s'étend sur environ 160 mètres de longueur.

Plan et architecture de la cité

La cité était traversée par une rue qui composait l'allée centrale avec des portiques soutenues par des colonnes. Sur la partie Est de la cité, des insulae ont été construites successivement. Il pouvait s'agir d'habitats au sens de propriété, de lieux de commerces ou encore de thermes publics.

A l'extérieur de la cité, se trouvent des ruines de mausolées ainsi que des constructions destinées sans doute aux sépultures.

Aux origines du Christianisme en Corse

Le site marque les débuts de l'ère chrétienne sur l'île. Dans les années 60, la chercheuse et archéologue Geneviève Moracchini-Mazel s'intéressa particulièrement aux ruines d'un complexe paléochrétien datés de la fin du IVe siècle et situé à l'emplacement d'anciens thermes romains. Il était composé d'une basilique avec ses 3 nefs et son abside semi-circulaire ainsi qu'un baptistère. Le sol était recouvert d'une mosaïque réalisée par des artistes du Nord de l'Italie, une partie est aujourd'hui conservée à l'abri. A noter également l'Eglise funéraire voisine de San Parteo.

L'Eglise de la Canonica - Santa Maria Assunta

La cathédrale Notre Dame de l'Assomption ou Eglise de la Canonica fut construite plusieurs siècles après. Elle fut consacrée par l’archevêque de Pise en 1119, et a suivi une restauration.

Création du musée de Mariana - Rainier III de Monaco

Sous l'impulsion de la commune de Lucciana, des acteurs régionaux et des centres de recherche scientifique et archéologique, le musée archéologique de Mariana verra le jour en ayant pour objectif de préserver, promouvoir et transmettre le patrimoine culturel des lieux.

Il portera le nom de Prince Rainier III de Monaco, en raison du jumelage entre la commune de Lucciana et la principauté monégasque.

Découverte d'un sanctuaire païen

Plus récent encore, en 2017 sur le même site, une équipe de l'INRAP (Institut National de Recherches Archéologiques Préventives) a mis à jour les vestiges d'un mithraeum, un sanctuaire dédié à Mithra, une divinité de la mythologie perse ou indo-iranienne datant du 2e millénaire avant notre ère, et dont le culte était très répandu aux débuts de l'empire romain. Des objets comme des lampes à huile, statuettes, clochettes en bronze, ont été exhumés en très bon état.

La disparition de culte de l'empire Romain correspond peut-être à l'avènement du Christianisme, désigné comme religion d'état sous l'empereur Constantin puis imposé plus tard dans l'empire romain par Theodose à l'origine d'un décret visant à interdire le paganisme. Des fragments de stèle et signes d'incendie peuvent indiquer une destruction volontaire de ces représentations païennes. Au fait de ces nouvelles trouvailles, les chercheurs cherchent à déterminer si les deux cultes ont pu coexister ou s'ils se sont succédé, et dans quelles circonstances.

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